Le dossier de la hausse des frais de scolarité, j’en ai beaucoup entendu parler depuis l’automne dernier. Des articles portant sur le sujet, j’en ai lu, ad nauseam. Mais il m’aura fallu attendre ce matin pour connecter avec une chronique!!! Dans son article « Les étudiants sont en journées pédagogiques« , la plume (ou le clavier?) de Stéphane Laporte m’a enfin donné envie de participer au débat (www.goo.gl/0LG3l)
Mes yeux commencent à briller quand Stéphane Laporte écrit: « En ce moment, les pancartes de mars 12 volent un peu bas. Beauchamp est dans le champ! Charest, c’est un épais, y veut dégeler nos frais! Ça rime. Mais ça ne se retrouvera pas dans un manuel scolaire dans 20 ans. » Mais ce qui m’attire le plus dans l’article, c’est quand je lis plus loin: « Soyez punchés. On veut des devoirs, pas devoir de l’argent! Soyez écolos. Contre le réchauffement des droits de scolarité! Soyez vindicatifs. Laissez-nous aller à l’école pour ne pas devenir aussi cons que vous! Ayez de l’autodérision. Les droits de scolarité doivent être à l’image des étudiants: gelés. »
Pourquoi, me demanderez vous et surtout quel est le rapport avec les relations publiques?
Ma réflexion est simple: le choix de mots et surtout d’outils/stratégies est capital dans toute action qui veut avoir de l’impact. Comment ne pas déduire d’un langage parfois vulgaire (pour les esprits réducteurs) qu’il s’agit simplement de jeunes capricieux voulant profiter du système? Je reste persuadée qu’il y aurait déjà une meilleure perception du mouvement avec un changement de vocabulaire.
Mais allons plus loin dans le choix d’outil/stratégie: je vous parie 1$ symbolique que plus de 50% des étudiants ont payé leurs frais de scolarité pour la session d’hiver. Le mouvement ayant pris naissance depuis l’automne, un geste fort n’aurait-il pas été de ne pas le faire? Je me demande bien quel est l’avantage de payer pour des cours que l’on décide ensuite de ne pas suivre… D’accord, l’université facture des frais d’intérêt. Par contre, si payer ponctuellement 10.75% supplémentaires (à l’Université de Montréal www.goo.gl/9LROF) permet de donner du poids à une action dont le but est d’éviter une augmentation à long terme d’environ 75%, je crois que l’investissement en vaut la peine! Pas besoin d’être pro en mathématiques ou finances pour le comprendre, et ceci n’est qu’un des exemples d’outil de pression différent.
La question de relations publiques qui me revient souvent à l’esprit, surtout dans ce cas précis est: comment sait-on qu’une stratégie/outil est le meilleur pour atteindre un objectif?
Effectivement qu’il existe un lien étroit entre la façon de communiquer pour promouvoir une cause et l’image associée à celle ci . Les agissements et certaines attitudes de plusieurs jeunes étudiants font penser comme tu dis à des jeunes capricieux voulant profiter du système.
Et c’est peu dire. Il y avait une manifestation aujourd’hui au pavillon principal de l’UdeM (pavillon Roger Gaudry). Certains étudiants n’ont rien trouvé de mieux que dessiner des « carrés rouges » sur les murs, les portes, les panneau d’indication.
Je vous le demande: en quoi de telles détériorations vont-elles aider le mouvement???